Située à l’Est de l’île de Java, Surabaya est aujourd’hui la deuxième ville d’Indonésie. C’est la capitale du Jawa Timur (Java oriental). Ce pays fut pendant plusieurs siècles sous la domination des Pays Bas. La carte postale est légendée en hollandais Soerabaia, messen slijpen. Elle date probablement du début du XXe siècle.
Rustique ! C’est l’adjectif qui s’applique à ce banc de rémouleur javanais. C’est une meule avec un axe, celui-ci tourne dans des paliers rudimentaires. Il nécessite deux personnes pour fonctionner : le rémouleur et un aide que l’on pourrait qualifier de moteur. Cet aide indispensable tire alternativement sur les extrémités d’une cordelette (ou d’une lanière plate) qui est enroulée sur l’axe de la meule. Il est assis face au rémouleur, les jambes tendues, les pieds calés contre le bâti du banc. Bien sûr, lorsque le rémouleur appuie sur la meule, il la freine et l’aide-moteur doit alors intensifier son effort. Ce type de métier est assez caractéristique de l’Inde et de l’Asie du sud-est jusqu’au milieu du XXe siècle.
Ce procédé était connu en Europe et a longtemps été utilisé sur les tours à bois rustiques. On peut en voir de temps à autres sur les fêtes des vieux métiers.
– On retrouve le même procédé moteur, contemporain cette fois, dans un article publié précédemment sur ce blog et intitulé Kashgar aujourd’hui (lien direct).
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