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Le modernisme gagne l’Asie…

15 juillet 2011

Les rémouleurs asiatiques se modernisent !
Sur le banc traditionnel qu’ils portaient autrefois sur l’épaule, certains comme celui de la photo ci-dessus ont adapté deux roulettes ainsi qu’un touret à meuler manuel du commerce. Remarquer que la pierre à affûter est toujours présente, indispensable pour la finition. Le touret à meuler est probablement utilisé pour un dégrossissage, ce qui permet de gagner du temps.
Nous avons constaté la même évolution récente chez un rémouleur vietnamien.
Photo © mime001. Cliquer ICI pour voir sa galerie sur Flickr.
– Voir le rémouleur vietnamien sur cette page (lien direct).
– D’autres rémouleurs asiatiques sur ce blog avec le mot-clé
Asie

Kashgar aujourd’hui

5 août 2009

 » En 1953, le régime féodal avait été complètement éliminé. La Région autonome ouïgoure fut établie officiellement le 1er octobre 1955. Durant la révolution culturelle (1966-1976), les soulèvements furent nombreux et le gouvernement dut redoubler d’efforts en 1978 pour réinstaller la stabilité et amorcer une nouvelle période de développement alignée sur la réforme et l’ouverture. »
Extrait d’un article publié sur le site de l’Agence Chine Nouvelle : Les Ouïgours-Ethnie chinoise
Les médias en ont abondamment parlé en juillet. À l’heure où la ville de Kashgar est totalement fermée aux étrangers après les conflits entre les Ouïgours et les autorités chinoises, la vie continue dans cette ville, carrefour des fameuses routes de la soie, située au sud-ouest de la région autonome du Xinjiang en Chine.

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Malgré la situation tendue, les artisans continuent leur travail. Sur cette photo prise il y a quelques années et publiée en 2007, on constate que le métier utilisé par ce rémouleur est différent de celui de la Chine traditionnelle (Cf nos articles des 2 mai 2008 et 8 avril 2009).
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La trompe du rémouleur chinois

8 avril 2009

remouleur-chinois

Comme la plupart des petits métiers itinérants, le rémouleur utilisait un instrument de musique, souvent simple, pour avertir les gens de son passage. En France, c’était une clochette, voire une cloche. Au Portugal, comme au Brésil encore aujourd’hui, la flûte de pan diffusait des sons plus harmonieux (Cf notre article Amolador de facas Buritis de mai 2008 avec sa vidéo). En Extrême Orient, en Chine en particulier, une trompe de grande longueur était de circonstance.
C’est ce qu’illustre cette photo (détail) publiée en carte postale dans les années 50 ou 60 par Hartung’s Photo Shop à Pékin. Le banc que porte sur l’épaule le rémouleur est très différent du banc occidental. Pour la façon de travailler du rémouleur chinois, voir notre article Rémouleur chinois au XIXe siècle publié en 2008.
Cliquer sur la photo pour afficher un gros plan du rémouleur soufflant dans sa trompe.

Rémouleur chinois au XIXe siècle

2 Mai 2008

S’il est un ouvrage précieux dans l’histoire de la coutellerie, c’est celui de Camille Pagé publié en 1900 à Chatellerault et intitulé : LA  COUTELLERIE depuis l’origine jusqu’à nos jours. Ce sont six tomes grand format et des milliers de pages. Jeanne LAFFITE l’a réimprimé en 1994 mais cette édition reprint est épuisée et elle est devenue presque aussi rare que l’originale sans toutefois en avoir la valeur. C’est une véritable  » bible  » de la coutellerie mondiale : outre l’histoire du couteau depuis l’âge de la pierre, au fil des tomes Camille Pagé emmène son lecteur dans les différents continents et y présente pour de nombreux pays une situation de la coutellerie à la fin du XIXème siècle. S’il s’intéresse essentiellement à la fabrication des couteaux, l’auteur n’oublie pas pour autant les rémouleurs, ces intermédiaires indispensables pour l’entretien et le rafraîchissement des lames. Le tome V fait le tour de la coutellerie étrangère (sauf l’Europe) avec entre autres l’Asie et bien entendu la Chine. À l’heure des Jeux Olympiques 2008, on mesure l’évolution de la Chine en un peu plus d’un siècle.

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Légende de la gravure : Rémouleur chinois, d’après une photographie communiquée par M. le Consul de France à Canton. Page 1128 ter, tome V